Inventer sa vie...

La Vie Rêvée d'Amber, Emma Shevah, Auzou (Virages)
 
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"Il y avait des jours où j'aurais vraiment aimé que Bella ne soit pas ma sœur. D'un autre côté, ce n'était pas drôle de savoir  qu'elle aussi ressentait ce grand vide dû à l'absence paternelle. Alors, à la réflexion, j'ai fini par me dire que je pouvais peut-être éviter à Bella des années de souffrance moyennant une résolution rapide du problème.
Ca semblait assez simple.
J'ai décidé de lui répondre une lettre en me faisant passer pour mon père. Juste histoire de la réconforter, vous voyez.
Et bim ! Voilà comment l'idée la plus futée de toute ma vie a jailli dans mon esprit comme un feu d'artifice."
 
Le père de Bella et d'Amber est parti du jour au lendemain, sans explication. Pour Amber, qui entre au collège, la situation est compliquée : se faire des amis, s'ouvrir un peu aux autres, essayer de protéger sa petite sœur... Tout simplement, se construire, grandir... Pour faire face à ce passage difficile du début de l'adolescence, Amber décide de s'inventer un père, celui dont elle rêve...

Un très beau roman sur l'absence du père, sur la différence (Amber et sa sœur sont mi-japonaises, mi-italiennes), sur la construction de soi, sur l'imagination... à lire sans plus attendre !
Inventer sa vie pour grandir et avancer, voilà la force d'Amber dans ce joli roman d'Emma Shevah.

Extraits :
 
"Je t'ai raconté tout le reste.
Le cours de Melle Figgis où j'avais horreur d'aller, car ça me mettait mal à l'aise. Le Garçon du casier qui faisait bouillonner mon sang : du coup, mon cerveau était asphyxié quand il était dans les parages. Ce trou béant que le départ de mon père avait laissé en moi et qui me faisait broyer du noir, et ce monstre immense et terrifiant sous mon lit, qui surgissait en grognant quand je me sentais humiliée, effrayée et minable, et qui me donnait encore plus le cafard."
 
"Malgré tout, j'en avais le cœur déchiré d'avance de donner mon dessin à Melle Figgis. J'appréhendais énormément l'exposition publique. Mais quelque chose me disait que je n'avais pas le choix. Décidément, je ne comprends pas pourquoi on est toujours obligé de faire plein de choses dont on n'a pas envie, au lieu de faire exactement ce qu'on veut quand on veut, et puis c'est tout."


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