Humain ou animal ?

Inhuman, Kat Falls, Milan (Macadam)
 
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Voici un superbe roman pour les ados à partir de 13-14 ans. Si vous avez aimé Hunger Games, Le Labyrinthe ou encore Divergente, laissez-vous tenter par le 1er tome d'Inhuman.
 
"Un mur. Il suffit d'un mur pour couper le monde en deux. D'un côté, la zone saine, civilisée. Le monde de Lane. De l'autre, la zone sauvage, contaminée, dans laquelle les hommes se transforment en bêtes sauvages. Passer de l'un à l'autre est illégal. Dangereux. Fou.
Pourtant, Lane va devoir franchir le mur. Pour sauver son père, elle n'a pas le choix.
Pour qu'il revienne, elle doit partir."
 
Suite à une grave épidémie, un mur est érigé pour protéger les rescapés. Lane vit du "bon" côté dans une certaine insouciance. Pourtant, quand elle apprend que son père est en danger, elle n'hésite pas à aller au-delà. Aidée de deux jeunes hommes, qui sont tout l'opposé l'un de l'autre, et bravant les férals et les manimaux, elle ira jusqu'au bout pour réussir la mission qu'on lui a confié et sauver son père.
 
 Kate Falls nous fait découvrir un monde peuplé de créatures mi-hommes mi-animaux, un monde cruel où ces gens ne sont plus considérés comme des êtres humains (que dire de leur sort dans ce Chicago d'après chaos ?). Les trois protagonistes évoluent au fil du récit. Si Lane est un peu "candide" voire un brin agaçante au début du roman, son empathie nous touche et son caractère s'affirme au fil des pages. Les deux garçons, quant à eux, sont radicalement différents et le cœur de Lane balance... Un premier tome qui nous tient hors d'haleine de bout en bout. Par ailleurs, ne vous fiez pas à la couverture (un peu raté il me semble) qui ne reflète en rien l'atmosphère du livre.

Extraits :

"La patrouille ne les appelle pas "les gens malades" parce que, sinon, on pourrait ressentir de la sympathie pour eux. Et quand on en repère un sur un radeau en train d'essayer de traverser le Mississipi, on risquerait d'hésiter, au lieu de lui tirer une balle dans la tête. Il n'y a pas de demi-mesure pour les gardes de la Limite. Et ce n'est même pas la peine d'envisager la moindre compassion. C'est la raison pour laquelle le capitaine répète sans cesse : "Pour protéger la population, il ne faut pas tenir compte des individus."

"J'ai fait un pas en arrière pour inspecter l'étagère du bas, mais elle était manquante. A cet endroit se tenait, en boule, une petite créature velue, habillée d'une salopette couverte de tâches. Elle était recroquevillée sur le côté et me tournait le dos. Elle tremblait de tout son corps. Son pelage argenté luisait dans le halo de ma torche."

"Son ton n'était pas spécialement rassurant. Rafe est sorti de la gare par la porte du fond, bousculant un homme-ours au passage. Même si j'avais été capable de le suivre, ce qui était peu probable, j'étais plutôt soulagée de ne pas l'accompagner. Ce que j'avais vu de la Zone sauvage me suffisait, j'avais eu ma dose d'aventure. Il était beaucoup plus sage de rester ici."

 
 
 

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