Déracinement...

Au bout des longues neiges, Jean-Côme Noguès, Nathan.


"Irlande, 1846. La famine décime le pays. Finnian O'Connell, 12 ans, et toute sa famille doivent s'exiler pour survivre. Comme des centaines d'autres paysans, ils montent à bord d'un bateau vétuste pour une périlleuse traversée vers le Canada. Mais ce n'est que le début de leur aventure. Une fois sur place, il leur faut encore rejoindre leur terrain, puis se reconstruire une vie à partir de rien, au cœur d'une nature magnifique, mais sauvage et peuplée d'indiens..."

En ces années de misère et de famine, Finn et sa famille quittent leur chère et tendre Irlande pour le Canada. Une traversée longue et dangereuse, une quarantaine forcée, un voyage, non moins périlleux, dans les grandes plaines et les forêts canadiennes, voilà ce qui les attend. Et au bout du voyage, toute une vie a reconstruire et une foule de questions sans réponse : comment survivre dans un pays si immense ? Comment faire face au grands froids ? Comment vivre, isolés de tout ? Peut-on faire confiance aux trappeurs et aux indiens ? Mais les réponses viendront en leur temps et peu à peu, chacun finira par trouver sa place.
Jean-Côme Noguès nous dépeint ici une nature majestueuse et évoque des sujets tels que le déracinement, l'exil, la découverte d'un nouveau pays, les difficultés à se faire accepter et à accepter de nouvelles conditions de vie. Partez à la suite de Finn et suivez-le dans les forêts canadiennes à la rencontre de John Squirrel et de Plume-Noire. Un magnifique roman ! A partir de 10 ans.

"Il se tenait à l'ombre des arbres. Vêtu d'une tunique en peau de caribou rapportée d'une incursion dans les vastes contrées du Nord, il faisait corps avec la forêt. Pas un muscle de son visage ne bougeait. Il était écorce rugueuse, tout son être réduit au regard qui épiait le franchissement de la rivière par la caravane. Jusqu'à ce que le dernier chariot se fût hissé sur la berge, il resta ainsi, puis il se coula dans la futaie, l'air toujours aussi farouche, en une économie de geste qui, pas un instant, ne trahirent sa fuite."
"Y aurait-il des jours d'abondance ? Quand les doutes le reprenaient, Eamon se rappelait leur pauvreté sur la lande irlandaise, bien avant la maladie de la pomme de terre et la famine qu'elle avait entraînée. La faim, toujours, avait été leur compagne, et, s'ils avaient réussi à l'endormir parfois, cela avait été au prix d'une lutte sans cesse recommencée.
Au Québec, il y aurait en plus le froid de l'hiver. On le disait si long, si rigoureux ! Lorsqu'il y pensait, la peur revenait."


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire