Un peu des soeurs Brontë...

Les Demoiselles des Hauts-Vents, Yaël Hassan, Magnard Jeunesse.


Quand leur mère disparaît sans laisser de trace, Charlotte, Emilie et Anne sont envoyées chez leur grands-parents qu'elles n'ont jamais vu. Les premiers jours dans le manoir des Hauts-Vents, lieu un peu austère balayé par les vents bretons, sont difficiles pour les trois sœurs. Il faut dire que leur grand-mère n'ouvre la bouche que pour critiquer et faire des remontrances pendant que leur grand-père se terre dans le silence... Pourquoi leur mère est-elle partie ? Quand va-t-elle revenir ? Va-t-elle seulement revenir ? Pourquoi leur grand-père ne veut pas leur parler ? Autant de questions que se posent les trois filles.
Peu à peu, la situation va se débloquer et avec l'aide de Betty, la bonne, et de Bastien, son petit-fils, les filles vont peu à peu prendre goût à la vie au manoir et mettre en place les pièces du puzzle...

Un peu de secret de famille (pourquoi leur mère a-t-elle disparue ?), un brin de magie (quelles sont ces séances organisées par leur grand-mère le jeudi soir ?), une once d'enquête (les lettres de leur mère, les visions de la sœur cadette)... et voilà un joli roman à lire dès 11 ans, qui n'est effectivement pas sans rappeler les romans des sœurs Brontë... Le tout, relevé par la très belle écriture de Yaël Hassan à qui l'on doit déjà des romans tels que De Sacha à Macha, La Fille qui n'aimait pas les fins ou encore Un grand-père tombé du ciel, récompensé par le Prix Sorcières.

"Charlotte lui tendit alors une photo qu'elle tenait à la main. On y voyait leur mère, encore adolescente, appuyée à la rambarde d'un balcon, le dos tourné au jardin. Le peu qu'on pouvait apercevoir de la pièce, dont une partie du lit sur la droite et un bout de coiffeuse à gauche, donnait raison à Charlotte. C'était ici même que la photo avait été prise."
"Charlotte elle aussi avait assisté à ce qui s'était passé dans le jardin. Elle n'avait aucune intention d'espionner sa sœur mais, curieuse de savoir si elle avait réussi à renouer avec sa guitare, elle avait jeté un œil par la fenêtre et était tombé sur cette scène cocasse d'une vive discussion entre Emilie juchée sur le banc et le garçon rouquin assis à califourchon sur le muret."


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