L'Année Solitaire, Alice Oseman, Nathan.


"-Mais t'es qui, toi ?
Il se fige devant moi et annonce d'une voix caverneuse :
- Je m'appelle Michael Holden.
Michael Holden.
- Et toi, qui es-tu, Victoria Spring ?
Je ne trouve rien à répondre, parce que c'est précisément ce que je répondrais : rien. Je suis du néant. Du vide. Je ne suis rien.
Soudain, la voix du proviseur retentit et je me tourne vers le haut-parleur.
Quand le silence revient, je baisse le regard et la salle est vide. J'ouvre mon poing et dans ma main, il y a le Post-it SOLITAIRE.CO.UK. Je ne sais pas à quel moment il est passé de celle de Michael Holden à la mienne, mais c'est un fait.
Ça doit être là que tout a commencé."

Victoria Spring est une jeune adolescente "en crise" dirons-nous. Elle ne sait pas vraiment qui elle est et il faut avouer qu'elle n'a pas une très haute opinion d'elle-même. En cette rentrée scolaire, elle fait la connaissance d'un jeune garçon qui semble être son exact opposé. Et elle s’interroge : pourquoi Michael s'intéresse-t-il à elle ? D'un autre côté, un blog fait parler de lui, le blog de solitaire. Celui-ci dissémine des Post-it aux quatre coins du collège et organise des fêtes... Qui est derrière ce blog ? Et pourquoi Victoria a-t-elle l'impression que cette personne s'adresse à elle ?

Un roman sur l'adolescence et ses difficultés... Que peut nous apporter la vie ? Comment être soi-même ? L'amitié, l'amour, l'avenir... Autant de questions qu'on se pose à l'adolescence. Même si Victoria est du genre pessimiste et qu'elle refuse son amitié, Michael est là pour elle. Mais pourquoi ? Pourquoi souhaite-t-il à ce point être son ami ?
Alice Oseman a écrit ce roman à tout juste 18 ans et cela s'en ressent, non pas dans l'écriture qui est bien maîtrisée mais dans le sujet. Son récit sonne juste et Victoria est une adolescente attachante. On a envie de la protégée, de lui dire d'avoir confiance en elle et de croire en l'avenir...

Extraits :

"Je m'apprête à lui refermer la porte au nez, mais il la bloque d'une main et ensuite, je ne peux plus l'arrêter. Il m'attrape. Ses bras se referment sur moi. Son menton se pose sur ma tête.J'ai les bras coincés le long du corps et la joue un peu écrasée sur sa poitrine. Le vent tourbillonne autour de nous, mais je n'ai pas froid."

"Et je pars en courant sans lui laisser le temps de répondre. Je sors de la maison, du jardin. Je sors de ce monde. Les géants et les démons surgissent et je les poursuis. Je crois bien que je vais vomir. Est-ce que j'hallucine ? Je ne suis pas l'héroïne. Le plus drôle, c'est que c'est vrai. Je me mets à rire, à moins que je ne pleure. Peut-être que tout ça ne m'intéresse plus. peut-être que je vais m'évanouir; Peut-être que je mourrai à vingt-sept ans. "

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