Resurrectio, Amélie Sarn, Seuil.
" Marie se réveille un matin dans un laboratoire, le corps recouverte de cicatrices. A son chevet, Victor, le médecin qui l'a miraculeusement sauvée. Officiellement disparue après un grave accident, Marie doit tout réapprendre et ne rêve que d'une chose : devenir une adolescente comme les autres. Mais comment faire quand on n'a ni passé, ni identité ? Et quand des visions terrifiantes viennent hanter vos cauchemars, comme si aviez rassemblé en vous les souvenirs tragiques de plusieurs personnes ? Qu'est-il réellement arrivé à Marie ? Qui est-elle ? Victor détient forcément les réponses à ces questions. Victor et, peut-être, une mystérieuse multinationale qui, si elle apprenait l'existence de Marie, serait prête à tout pour se l'approprier..."
Maire n'est pas une jeune fille comme les autres. Quand elle se réveille dans une chambre ressemblant à une chambre d'hôpital, elle comprend qu'il s'est passé quelque chose dans sa vie mais n'en a aucun souvenir. Seul Victor, son médecin, est à ses côtés pour la rassurer. Petit à petit, elle apprend qu'elle a eu un terrible accident, qui explique ses nombreuses cicatrices, et que ses parents sont morts. Elle est seule au monde. Heureusement, Victor est là et la prend sous son aile. Après avoir subi de nombreux examens, Marie se sent prête à reprendre une vie normale. Elle retourne donc à l'école mais, au milieu d'inconnus qui la dévisagent et se moquent d'elle, elle se sent différente. Et les choses ne s'arrangent pas lorsque d'étranges souvenirs lui reviennent en mémoire et quand elle se rend compte qu'elle sait faire des choses qu'elle n'a pourtant jamais apprises. Victor sait quelque chose mais garde le silence...
Un très bon roman, sous forme de réécriture du mythe de Frankenstein. On ne s'ennuie pas un instant et on s'interroge avec Marie. Peu à peu, lorsqu'on comprend d'où elle vient, on ne cesse de s'interroger sur son acceptation de la situation. Comment vivre ? Quel avenir pour elle ? Une fin étonnante et au final, un livre qu'il est difficile de lâcher.
" Marie passa le reste de la nuit recroquevillée dans son lit, les yeux grands ouverts, la lumière allumée. Qui était cette fille dans la rivière ? Elle l'avait vue se noyer et avait senti ses propres poumons se remplir d'eau. Pourquoi ? Et cette ombre ? Et cette voix ? "
"Non, se reprit-elle. Elle n'avait aucune raison et surtout aucun droit de ne pas faire confiance à Victor. C'est grâce à lui qu'elle était là, encore en vie. C'est lui qui s'occupait d'elle jour après jour et veillait à son bien-être. Pourquoi lui cacherait-il quoi que ce soit ? Elle avait tort de s'engager dans ce genre de spéculations. Elle ne faisait que se torturer avec des idées sans queue ni tête. Si elle n'avait pas été aussi nerveuse, tout se serait bien passé au réfectoire."
"Victor n'évoqua à aucun moment leur discussion de la veille, pas plus que sa promesse. Marie n'osa pas revenir sur le sujet. Elle ne voulait pas risquer une dispute. Aucune fausse note ne devait perturber sa douce euphorie. De toute façon, Victor aurait sans doute besoin de temps pour retrouver les dossiers la concernant. "
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